Le Président de la République a été convaincu par son épouse d'améliorer la situation des anciens combattants coloniaux. Flash-back : 5 septembre, 22h30, le générique de fin d'Indigènes s'achève, les lumières de la salle de cinéma du Palais de l'Elysée se rallument. Bernadette et Jacques, 73 ans, cinéphiles, discutent :
Jacques : Alors, Maman...? C'est pas du Clint Eastwood, mais ça dépote : les campements dans la forêt, la fusillade dans le village... C'est tellement bien qu'on dirait pas un film français...
Bernadette : Mais c'est le propos qui compte, Jacques, rends-toi compte, ces pauvres gens, arrachés à leur terre...
Jacques : Moi, ça m'a rappelé Baïonnette au canon, de Fuller. Tu te souviens, on l'a vu en DVD à Brégançon. Le combat dans la neige, ah, c'était chouette...
Bernadette : Mais ces acteurs, Jacques, quelle authenticité, on jurerait qu'ils sont tous arabes.
Jacques : M'a fait penser un peu aux Douze salopards, d'Aldrich. Ah, Lee Marvin, il aurait fait un bon ministre de l'intérieur, celui-là...
Bernadette (l'oeil humide) : La fin est émouvante: il paraît que ceux qui ont survécu n'ont que des pièces jaunes pour vivre...
Jacques : Et la chanson : C'est nous les Africains ! Ils devraient le chanter à la Star Ac...
Bernadette : Jacques, il faut faire quelque chose... ◆ A.F.
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